A l'Ombre du Soleil [ PV : Nanami ]

Je pense sans cesse à la vie que j'ai eu jusqu'à présent. Bien que je n'éprouve pas le besoin d'en parler, elle reste ancrée dans ma mémoire, comme chaque chose que j'ai vu jusqu'ici. Je suis arrivé hier au lycée Todaï, il n'y a pas cours aujourd'hui et je reste donc sur le campus pendant que la plupart des étudiants font ce qu'ils font de mieux dans ce lycée : étudier. Je n'aime pas étudier, mais je suis entré dans ce lycée alors je me balade avec un sac rempli de livres de biologie ou de livres de Math que je n'ai consulté qu'une seule fois. Je connais pourtant déjà chacune des pages de ces manuels, en une journée j'ai mémorisé chacun des mots écrits là-dedans. Ma mémoire photographique... un don avec lequel je suis né et que j'ai tenu secret jusqu'à présent. Ma vie n'y est étrangement pas lié, je suis arrivé ici grâce à elle évidement mais avant je n'y avais pas plus prêté attention que jusqu'à maintenant. Évidement je ne suis pas sûr que ceci fasse de moi le meilleur élève de cette école, loin de là. Je travaille moins, je ne m'appuie que sur ce que je sais déjà et ma curiosité ne s'étend pas au-delà de ma trompette. Je sais qui je suis, généralement c'est ce qui fait de moi ce que je suis. Aujourd'hui je suis allé sur le campus dans le but de me trouver un endroit où me reposer. Je n'ai rencontré encore personne d'ici ce qui est bien dommage, ça aurait été dommage si j'y avais prêté une quelconque attention.

L'arbre sous lequel je me trouvais laissait les feuilles qui le couvraient de leur douce verdure vaquer au gré du vent. Certaines d'entre elles se détachaient et allaient se poser sur le sol, elles s'y reposaient ainsi en attendant que le vent les étreignent pour les emmener plus loin. Toutes ces feuilles qui touchaient le sol n'avaient pas la même couleur, certaines étaient vertes et semblaient avoir été arrachés de l'arbre en détresse par des animaux sauvages tandis que d'autres paraissaient tellement vieille que leur texture s'effritait déjà. Ce n'était pas quelque chose que j'aimais voir, ça me faisait pensé à une nuée de petites créatures sans défenses qu'on exterminait, mais tel était le cycle de la nature et je devais m'y plier comme chaque être humain. Quand l'arbre bougeait, un bruit agréable se frayait un chemin jusqu'à mes oreilles, peut-être était-je bercé par cet agréable sentiment, ou alors étais-je simplement en train de me faire assommer par le soleil scintillant qui brillait dans le ciel. Peu m'importait donc en ce sens, le soleil brillait et d'agréables brises venaient me caresser le visage. L'herbe verte qui m'entourait et sur laquelle je m'étais assis semblait aussi être balancé au gré du vent, quoique celle sur laquelle j'étais assis n'avait pas l'occasion de bouger. La faune était en mouvement, de petites fourmis noires ramassaient les quelques graines que les oiseaux laissaient dans leur agitation naturelle et elles les amenaient dans la fourmilière où ces graines seraient très certainement stockés en attendant que la reine des fourmis ne demande quelque chose à manger, ou alors peut-être irait-elle simplement aux différentes fourmis qui semblaient monter la garde aux " portes " de la fourmilière tandis que les autres faisaient un travail éreintant et n'arrêtaient pas de bouger. Elles travaillaient semblait-il sans le moindre bruit, mais je pense que c'était simplement des bruits inaudibles, que l'oreille humaine ne pouvait pas entendre. A ma gauche se trouvait un petit sac dans lequel j'avais rangé un livre nommé " L'Art du Mensonge " d'un certain " Mickaël Stind ", je ne connaissais pas cet auteur ni ce thriller d'ailleurs. Ce livre, ou du moins son titre, me correspond un peu. L'histoire était celle d'un homme qui dans les rues de Londres tentait de reproduire chacune des méthodes des grands criminels de l'histoire. Au lieu de suivre un policier quelconque on suivait l'histoire du point de vue du tueur, ce dernier était simplement un Policier de commissariat ayant accès à toutes les archives. Je lisais ce livre sanguinolent mais il ne me heurtait pas l'esprit, ce dernier étant fermé à toutes sortes d'imagination.

A mes oreilles, j'avais mis mon I-pod et j'écoutais un morceaux de musique nommé " La Gavotte " en version violon. De doux sons agréables me parvenaient aux oreilles, ils étaient moins enjoués que ceux produit à la trompette mais on ne peut pas comparer deux instruments différents sur une même oeuvre, certains aimeront sur un instrument d'autres pas. Quelques secondes passèrent tandis que le morceaux s'achevait et une feuille vint alors se poser tranquillement sur mon nez tandis que j'étais allongé par terre, les mains derrière ma tête en fermant les yeux. Mes yeux restèrent fermés tandis que la feuille sur mon nez tanguait des deux côtés. L'Ombre de l'arbre se tenait de mon côté à présent, je le remarqua ainsi que le faît que j'avais dormi pendant plusieurs heures.

Nanami avec son sal caractère, était encore et toujours de maivaise humeur bien qu'elle ne l'exprimait pas car son visage restait en longueur de journée impassible de toutes expressions ou émotions mais à l'intérieur, elle ne cessait pas de bouilloner .. Si seulement elle pouvait tuer quelqu'un. Aujourd'hui, l'adolescente devait rentrer de bonheur pour faire le ménage dans la maison de Craven mais le matin même elle partit de bonne heure pour sois-disant remplir les dernières fiches du lycée car ils l'avait rappellé pour un malentendu mais c'était faux, elle voulait juste prendre un peu l'air sinon elle allait exploser dans cette grande demeure où il n'y a aucun bruit sauf celui des éventuelles corbeaux .. Solitaire peut-être mais pas suicidaire. Quoi qu'il en soit, elle avait quand même conscience qu'elle était engagée pour le ménage et donc, elle le ferait mais c'est juste repousser à plus tard surtout qu'il n'y avait pas grand chose à faire apparemment ou de surface dirons-nous.

L'ado ne portait pas l'uniforme de Todaï car en vérité, il n'y avait pas cour. Elle était vétue d'un simple tee-shirt surmonté d'un sweet assez large car le matin, il ne faisait pas si chaud que ça. Comme bas, elle préféra mettre un petit short en jean's assez claire et aux pieds des Bensimon blanche. Une partie de ses cheveux étaient coiffés en chignon (voir avatar x) et elle avait sa nouvelle coupe depuis hier. À vrai dire, elle n'arrivait vraiment pas à se faire à l'idée de cette frange qu'elle trouvait trop courte car désormais, elle ne pouvait plus cacher ses yeux noires derrières sa mèche ce qui, lui était très inconvéniant. Elle s'était maquillée très légèrement avec un coup de crayon et du gard à paupière. Elle prit un sac sur l'épaul pour faire croire donc qu'elle partait remplir ses fiches et prit la voiture avec un chauffeur pour l'emmener devant l'établissement. Lui mentir ne lui donnait pas plus de remords que ça parce qu'elle n'y voyait aucun mal.

La brune sortie donc du véhicule et une fois que celui-ci prit le virage, elle emprunta un autre chemin que l'établissement. La route empruntée semblait mener au campus .. Son regard obscurcit rivé sur le sol, elle avança ainsi jusquà arriver au niveau d'un arbre. Un garçon semblait dormir ou du moins révasser sous celui-ci ce qui la fit inconsciemment sourire même si, son visage ne changeait pas d'expression. Elle-même aimait être assise sur l'herbe alors, elle en profita pour s'incliner de l'autre côté du tronc, posant son sac près d'elle. Ses longs cheveux bruns retombèrent un peu sur son visage quand celle-ci inclina un peu sa tête pour regarder le titre du livre qu'elle pouvait entrevoir dans son sac ouvert. Le titre l'accrochait bien mais est-ce qu'elle pouvait juste se servir comme ça ? Oh et pourquoi pas .. Il dormait encore alors discrètement, elle prit uniquement le main et commença à le feuilleter mais entendit subitement du mouvement mais n'y pretta pas attention, fascinée par sa lecture en court.

Paisiblement le soleil me prenait mes quelques instants de liberté. Je ne dis pas que c'est quelque chose qui m'ennuie, je n'ai après tout que faire de tout ces instant frivoles durant lesquels j'ai simplement rêvassé. Je n'ai que faire des moments où je bouge d'ailleurs, la vie m'indiffère simplement et c'est bien là un grand défaut. J'aime contempler pendant plusieurs heures les nuages cotonneux qui nagent dans le ciel si bleu, si clair. Cette sensation agréable de liberté, pouvoir pendant quelques instants avoir l'impression de voler comme les oiseaux dans le ciel, cette sensation si agréable est un cadeau béni. Pourtant je ne prends pas part à cette contemplation du ciel, simplement car je ne suis pas sûr qu'un jour je pourrais voir le bout de ce ciel. C'est tout bonnement impossible, les nuages et le soleil bouge, de plus on ne pourra jamais voir le ciel sous une seule parcelle, il faudra l'aborder sur plusieurs angles pour pouvoir l'admirer dans toute sa splendeur. Le ciel est un cadeau dont je ne profites pas, mais est-ce que ça me rend si différent de ces personnes qui n'ont jamais quitté New-York ou Mannathan, ces personnes qui n'ont jamais observer le même ciel si bleu et si pur que j'observe en ce moment même.

Alors que je croyais que la feuille allait me réveiller, je m'étais assoupi quelques secondes supplémentaires vacant à de futiles rêveries qui me traversaient l'esprit comme une nuée d'hirondelle traverse le ciel pour migrer vers un autre continent, en fonction des saisons. Le bruit d'un sac effleurant l'herbe avait réveillé mes oreilles plutôt sensibles aux bruits qui m'entourait. Dans un premier temps je n'y ais prêté qu'une mince attention. En comparaison au vent qui faisait sans cesse bouger les feuilles légère de l'arbre au pied duquel je m'étais endormi, ce son n'avait pas été particulièrement puissant. Le bruit de pas qui s'en suivit attrapa mon attention un peu plus, et le mouvement d'une page qu'on tournait fut ce qui me donna le déclic. J'ouvris mes yeux avec un peu de peine, le soleil m'éblouissait un peu. Lorsque je regarda vers ma droite, je pus apercevoir une longue chevelure brune, tirant plutôt sur le foncé, qui cachait le visage de la jeune fille ou jeune femme qui lisait en ce moment même le livre qui se trouvait dans mon sac. Je soupira, c'était décidément quelque chose ces filles de nos jours. Après un mouvement assez précis j'enleva les écouteurs de mes oreilles, la musique ayant arrêté de résonner dans ma tête depuis longtemps, puis je porta toute mon attention sur la feuille d'arbre qui se trouvait à présent sur mon T-shirt noir qui me saillait si bien. Quand j'eu enlevé la feuille d'arbre et l'eut déposé avec ses congénères, je regarda quelques minutes durant la jeune fille. C'était facile pour moi de ne pas faire de mouvement brusque mais je voulais en savoir plus sur cette personne espiègle qui lisait un livre qui ne lui appartenait pas sans le moindre gêne apparent et sans chercher à regarder si le jeune homme qu'elle avait dérangé dans son sommeil la regardait. Quand je me leva, je pus apercevoir qu'en plus de sa longue chevelure, la jeune femme portait un chignon. A se demander d'où les filles tiraient tout leurs cheveux pour faire des coiffures plus extravagantes les unes que les autres. Je le savais évidement mais donner la réponse détaillé de ce genre de chose était d'un ennuie dont je pouvais bien me passer.

Après quelques secondes à la contempler de haut je me retourna en dévoilant à l'arrière de mon T-shirt noir un motif en forme de tête de mort, cousu directement dans le tissu avec une teinte légèrement différente. C'était sûrement quelque chose qui faisait peur mais je ne le remarquais pas vraiment et avec mon froid indifférent je me décida à adresser la parole à la jeune fille pour qu'elle prenne conscience qu'elle n'était pas seule dans ce lieu.

- Tu trouves ce livre intéressant ? Demandais-je alors avec un intérêt caché. Je m'appelle Axel, je suis sans aucun doute celui à qui il appartient.

Un faux sourire naquit sur mes lèvres. Je n'étais pas fâché qu'elle lise ce livre, simplement elle avait dérangé une sieste que je cherchais déjà depuis quelques temps. Au fond ce n'était pas si grave, ça abrégeait mon sommeil mais seulement de quelques secondes. Bah, elle pourrait toujours m'expliquer ce qu'il y avait. En attendant une réponse je secoua l'arrière de mon jean's bleu marine pour paraître un tout petit peu plus présentable et sociable. Au même moment une feuille de l'arbre vola encore jusqu'à moi et se logea sans gêne dans mes cheveux noirs jais.

Alors que Nanami tournait les les pages du bouquin, prettant une attention folle à chaque détail, chaque ligne qu'elle en oublia complètement le garçon et même le monde autour d'elle. Elle amait lire, avoir la même sentation que le personnage et éprouver autant d'émotion. Pour elle, c'était comme si elle se libérer d'un poid en s'oubliant un peu. Ce histoire, ce personnage, tout semblait lui plaire. Le soleil avait beau être fort et la chaleur présente, elle n'avait aucune envie de retirer son sweet bien trop absorbée par ce nouvel univers, elle ne le décrochera pour rien au monde, enfin .. c'est ce qu'elle croyait.

Mais subitement, une voix se fit entendre. Assez étonnée, elle détourna avec mal ses yeux du livre pour voir son interlocateur qui n'était autre que le propriétaire de ce qu'elle tenait entre ses mains. Au fond, bien que ce soit le sien ça l'agaçait profondement qu'il se soit réveillé maintenant car elle était conscience qu'elle devrait le rendre et de plus, il venait de l'arrêter dans l'un des passages les plus important ce qui fit perdre à la scène toute sa magie. Lassée d'être interrompue, la brune se tourna et pour ne pas qu'il voie son mécontentement bien qu'elle soit en tord et qu'elle le sait, celle-ci se força à lui rendre un sourire chaleureux bien qu'au fond, il n'avait rien de chaleureux du tout.

- Biensure sinon je ne le lirai pas, je suis Nanami Kaetzu mais Nanami suffit. Sans doute mais histoire d'être sure, c'est quoi le titre ? ;p

L'ado lui tira la langue subitement. Une petite blague sans importance majeur à ses yeux, histoire de voir son caractère un peu comme le tester en quelque sorte .. À vrai dire, elle s'enfichait de l'avoir réveillé, de paraitre comme une gamine car elle savait qu'elle ne l'était pas et que ce n'était qu'une façade pour jouer sa fille gentille car elle ne l'était pas tant que ça. Elle se retourna d'avantage sur lui et croisa son regard à plusieurs reprises, elle l'observa physiquement mais ce qui la laissée un peu sans voix, c'était bien ses yeux rouges. Des lentilles ? Non ils paraissaient trop vrai pour l'être .. Ses yeux noirs ne le quittaient plus des yeux et bien qu'elle soit fascinée elle ne laisser rien transparaitre sur son visage tantôt orné d'un faux rourie tantôt sans expression. L'asocial referma lentement le livre sur lui et le lui tendit pour le lui rendre mais n'avait aucune envie de se relever peut-être un peu de feigniandise aussi.

Nana' bailla mais ayant quelques bonnes manières, bien qu'elles soient très minces, et mit sa main devant sa bouche par politesse. Elle déposa doucement sa tête contre le tronc de l'arbre pour s'y appuyer tant que le gardant dans son champs de vision pendant que ses yeux le passèrent en revu en détails.

- Bien dormi ?

Lâcha-t-elle simplement. Elle était beaucoup plus bavarde que d'habitude. À croire qu'elle essayer de faire des progrès mais d'un côté il le fallait bien. Elle allait donc faire semblant de s'interesser un peu à lui .. Bon ayant enfin le temps et l'occasion, elle leva juste les bras pour retirer son gros sweet et le déposa à côté de son sac à dos pour reprendre sa position précédente.

Alors que je venais de m'adresser à la jeune fille, elle se tourna vers moi en affichant sur son visage une sorte de sourire qui devait paraître chaleureux. Comme mon sourire hypocrite, celui que je lui avais lancé quelques minutes plus tôt, son sourire n'avait rien de réel. Il me faisait plus froid dans le dos qu'autre chose, quand à son mécontentement, sa voix la trahissait. Dans la voix et dans l'attitude d'une personne on pouvait découvrir si il ou elle était content ou pas, et il était à présent clair que l'ironie qu'elle se prêtait à mettre dans sa voix n'avait rien de très amical. Pourtant l'ironie me fit moins d'effet que son faux sourire chaleureux si bien que je ne prêta pas attention au faite qu'elle me tirait la langue. Puisqu'elle avait lu un peu du livre me demandé son titre s'avérait légèrement plus ironique que sa première remarque, pourtant je fis le sourd et c'est ainsi que je remarqua qu'elle était intrigué par mes yeux, bah c'était normal mais je n'en connaissais moi-même pas l'origine et si j'avais été à sa place j'aurais aussi été intrigué. Ses yeux étaient noirs, mais je pouvais en plus observer une pointe de... pas de méchanceté, quelque chose de différent quand on voit que les personnes on un regard un peu noir pas au sens de la pigmentation mais qu'ils sont vexés ou en colère. La jeune femme referma le livre assez lentement puis me le tendit sans se lever, ça l'exaspérait déjà assez de rendre le livre très certainement. J'attrapa le livre sans un coup d'oeil, je me fichais totalement de savoir si il était abîmé.

A présent la jeune fille s'adossait à l'arbre, elle avait retenu un énorme bâillement en mettant sa main devant sa bouche, signe de politesse qui n'avait pas lieu d'être à mon égard. Par mimétisme à n'en pas douter je bailla. Ma main fut aussi rapide que ma bouche et dans un seul mouvement à la fois gracieux et maladroit je bailla. Je n'étais plus fatigué, mais ce bâillement pouvait aussi être avant coureur d'une dizaines de maladie du sommeil que j'avais en tête, ce qui n'était pas très intéressant non plus. Après une suite de deux mots qui semblaient avoir été sortis par un effort surhumain la jeune fille retira son gros sweet de sorte à ce qu'elle soit plus à l'aise. C'est vrai que même à l'ombre du soleil par cette chaleur on a pas envie de mettre un tel vêtement sur soit, alors pour la première fois depuis longtemps, je fus étonné par un détail insignifiant. Bien qu'e je n'y prêta plus attention par la suite, la feuille d'arbre qui avait trôné sur ma tête s'était discrètement jetée à terre, rejoignant ainsi ses semblables. L'ombre de l'arbre s'était allongé un peu depuis que j'avais vu la jeune fille en train de lire le livre que je tenais dans ma main au moment de cette pensée. Les nuages cotonneux ne semblaient pas vouloir le recouvrir de sorte que ce soleil éclatant nous illuminait d'une chaleur assez désagréable. La température environnante ne devait pas être très loin des vingt-six degrés celcius, ce qui était déjà bien pour cette saison. Sans savoir pourquoi je répondis cette jeune fille nommée Nanami.

- J'ai dormi comme un loir ! Répondis-je avec le même ton ironique qu'elle avait employé pour répondre à ma précédente question. J'imagine qu'on est dans le même lycée !

J'avais ajouté cette phrase par réflexe, sans savoir pourquoi c'était une remarque bête. Bien qu'elle n'avait pas son uniforme tout comme moi et vu son âge j'imagine qu'elle ne pouvait être qu'étudiante ici. A la moindre remarque sur cette phrase idiote que j'avais lancé j'avais préparé en quelques secondes une dizaine de réplique qui se ressemblaient toutes étrangement. Après quelques secondes dans un silence noir je mis le livre dans les mains de Nanami et je lui lança sans grand entrain :

- Je l'ai fini, tu n'as qu'à le lire et on se recroisera sûrement un jour ou l'autre dans ces couloirs !

De toute les manières je l'avais entièrement en mémoire et je pouvais me le repasser en boucle grâce à cette grande capacité mémoriel. Et puis après tout ce n'était pas si grave mais je ne pense pas qu'elle sache que ce livre est sortie hier et que je l'ai acheter à un prix raisonnable dans un kiosque avant de prendre l'avion pour venir jusqu'ici, sans compter le bus puisque l'avion n'atterrissait pas directement dans la ville. Pour je ne sais quelle raison j'ajouta une dernière phrase avant de la laisser parler un peu :

- Est-ce que tu connais de bon coin en ville à visiter ?

Je ne sais pas vraiment ce que j'allais faire avec cette information mais comme je venais d'arriver il valait mieux que je me mette un peu au courant, bien que l'idée de demander à quelqu'un ces informations me répugne légèrement je mis de côté ces pseudos-idéaux pour en apprendre un peu plus sur la ville.

Il venait de faire un consta impressionant; ils étaient dans la même lycée, sans blague, se dit-elle, sinon elle ne serait pas là mais elle évita de lui répondre ça car au fond elle ne prétait pas plus d'importance que ça à sa remarque. Elle se contenta donc d'un haussement d'épaule pour approuver bien qu'elle en avait pas besoin vu la futilité de ses propos. Au fond, et bien que son expression ne changea pas, il l'avait mit en rogne bien plus qu'elle ne l'était précédemment bien que l'exprime pas sur son visage : comment avait-il osé ne pas lui répondre sur sa plaisanterie du bouquin. S'il savait l'effort surhumain que ça lui avait prit pour arriver à lui faire cette mimique amusée surtout qu'elle n'en pensait pas un mot. Elle le maudissait déjà déjà pour l'avoir arretée dans sa lecture en cours bien quelle lui appartienne mais en plus il ne lui avait même pas répondu, quel impoli. Enfin il ne faut pas croire qu'elle s'interessait à lui ni même à ce qu'il pensait ou exprimer mais son manque d'hospitalité l'avait surement encore plus refroidit, déjà qu'elle l'était de base.

Le soleil était toujours présent et il dégageait une chaleur de plus en plus forte bien que ce ne soit pas une grosse canicule. Nana' ne supportait pas les grosses chaleurs bien qu'elle ne soit pas très élevée et en tant normal, selon son médecin, elle devrait être au frais mais n'avait nullement l'intention de manger et ce, non pas pour ne plus être avec ce fameux Axel, mais parce qu'elle considérait cet handicap comme un petit détail de rien du tout. Un jour quelques années auparavant, dans la cour sportive, elle avait tribuchée à cause de ses migraines et de sa vision qui baissa subitement à cause de la chaleur et se fracassait le crâne contre le premier objet, c'est-à-dire un poteau mais heureusement pour elle, elle ne s'était rien fracassée. Ce qui est le plus surprenant surement, c'est le fait que sa peau ne soit pas blanche comme une écrevisse ou comme les rousses car elles ne prennant pas facilement le soleil. Elle, au contraire, bronze rapidement bien qu'elle ne s'expose pas excessivement et ça étonne bien des docteurs qui tentent de comprendre sa génétique mais n'y arrivent pas. D'un côté, si elle devait se sentir male tout d'un coup ça ne serait certainement pas ce fameux Axel qui viendrait l'aider pensa-t-elle mais d'un autre côté pour une fois, elle ne pourra pas tomber plus bas étant déjà au sol. Tout ce passa très rapidement dans sa tête en l'espace de même pas une minute, il ne faut pas croire qu'elle soit dans ses réflexions un quart d'heure non plus. À son étonnement, il enchaina et se retrouva avec le livre entre les mains sois-disant il l'avait déjà lu bien qu'il paraissait impassible lui aussi de toutes émotions, à croire qu'il s'enfoutait. Quelle sacrilège pour le livre pensa-t-elle mais effectivement, elle ne savait pas sa date de sortie ni même l'auteur bien qu'elle soit adepte des livres et que sa propre bibliothèque regorgée de manuels en tout genre.

Assez heureuse voir au paradis de retrouver son trésor pour lequel elle avait put exprimer une onde de joie sur sa frimousse plutôt, il remontait un peu de son estime bien que ce ne soit vraiment qu'un tant soit peu. La brune laissa entrevoir à nouveau ses dents grâce à un sourire, un peu plus vrai que le précédent bien qu'il était difficile de faire pire mais garda son ton neutre :

- Merci, je tâcherai de te le rendre rapidement mais ... c'est quoi la fin ?

Sa question était bien étrange, pourquoi vouloir savoir la fin et ne pas garder le suspence en tant que bonne lectrice ? Tout simplement parce qu'il n'avait pas vu, étant endormi, qu'elle commençait toujours un livre par la page de la fin même si elle ne comprenait rien à l'histoire. C'était son truc, trop curieuse pour garder le lourd fardeau de la fin et donc elle n'avait qu'une envie, c'était de la comprendre à l'avance bien qu'elle ne l'avait pas lu. Aux yeux de l'adolescente, sa ne changeait rien à son envie de le lire car il n'emploirait pas les mêmes mots, enfin logiquement mais il n'est pas sencé savoir qu'elle l'avait déjà lu.

Etrangement il s'adressa à nouveau à elle, bien qu'il la dérangeait un peu, elle n'allait pas l'envoyer boulet aprèsce qu'il venait de faire pour elle. Rangeant donc soigneusement "L'art du mensonge" dans son sac à dos, elle s'appuya à nouveau contre le tronc et essaya de se souvenir de ce qu'elle connaissait déjà ayant peut-être une bonne mémoire mais aucun sens de l'orientation :

- Appart le centre commercial .. et encore je ne vois même plus où se trouve vu que je ne sais plus par quel miracle j'y suis arrivée je ne peus pas t'aider je suis ici depuisà peine quelques jours

L'asocial avait prononcer autant de mots sans s'en rendre compte et sans forcing, ce qui était rare chez la jeune fille. Il faut croire qu'il avait un don .. quoi que .. surement pas.

Lorsqu'on lit un livre on commence par le début et on suit la chronologie jusqu'à la fin, généralement en tout cas car certaines personnes ne sont pas comme tout le monde. Je crois que je n'ai jamais lu un livre en commençant par la fin, d'un ça n'aurait pas changé grand chose j'aurais connu l'histoire en long, en large et en travers à peine quelques heures après avoir lu et commencer le livre. La mémoire photographique avait autant d'avantage que d'inconvénient je trouve. On a pas l'envie de revoir un film car à peine l'a t-on vu une fois qu'il est ancré dans nos mémoires. Je ne sais pas si c'est pareil pour toutes les personnes dans mon cas mais ça pourrait l'être. Ces pensées fugitives ne sont pas des malédictions qui s'abattent sur moi, elles sont un réconfort constant me disant que tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent n'était pas une simple illusion que le temps avait mis en place pour que je vive un faux rêve. Ce livre... l'Art du Mensonge, c'était un livre intéressant. L'intrigue dedans était bien ficelé même si elle partait un peu en vrille à certains moments. Pourquoi partait-elle en vrille ? Eh bien des remarques ambigü me donnaient l'impression que le criminel allait être démasqué à cause d'une faille dans ses plans. J'en ais ris de ma bêtise quand j'ai découvert la fin de cette courte épopée. Sur 600 pages il n'y avait rien de bien extraordinaire... enfin, je veux dire que des histoires de meurtres il y en a plusieurs centaines. Mais c'était la seule qui m'ait vraiment fait une impression plus réaliste. Ce n'est pas très valorisant pour la police évidement, un inspecteur meurtrier... mais toutes les histoires peuvent être réel. La fin aurait pu paraître émouvante à certaines oreilles... si elle n'avait pas été vu du point de vue du criminel.

En fermant les yeux je pouvais revoir les différentes pages du livres, de nouveaux souvenirs frivoles soufflaient un vent narrateur dans mon esprit. Je pouvais raconter sans hésiter l'histoire à travers les brides sans failles de ma mémoire. Une brise agréable souffla dans notre direction, portant les paroles de la jeune fille en face de moi jusqu'à mes oreilles. Elle me demandait simplement la fin du livre, sans aucune raison. Devais-je lui répondre ? Je n'avais rien à y perdre évidement, c'était elle qui le demandait et l'Homme devait assumer le poids de ses erreurs, de ses actes. Je me décidas à lui répondre, c'était elle qui avait demandé après tout :

- A la fin le criminel se fait piéger, il est pris à son propre jeux en tentant de reproduire un meurtre de Jack L'Éventreur, simplement la personne a qui il s'attaqua par derrière fut une femme policier, une de ses collègues qui le suspectait et qui le piégea.

Puis je chuchota sans savoir que le sens du vent allait dans sa direction :

- " La colère me prit lorsque je découvris que la personne qui était en face de moi n'était autre que Natasha... La balle qui fut tiré me transperça et un froid immense me figea tandis que mon âme s'enfuyait dans les ténèbres infinis... Et c'est ainsi que mon âme fut plongée dans un sommeil infini "

Ces phrases étaient tirés du livre l'Art du Mensonge. Quelques paroles rapporté exactement comme elles étaient inscrites dans le livre à la fin. Elle rangea le livre dans son sac. Tandis qu'elle parlait du peu qu'elle semblait savoir, je regarda l'ombre de l'arbre s'élargir légèrement. Encore une fois le soleil me semblait éblouissant, mais la chaleur semblait diminuer un peu. Malgré tout ça signifiait aussi qu'il se faisait un peu plus tard que la seconde précédente. Si la jeune fille n'avait rien de plus à ajouter, je sentais bien que notre petite conversation allait se finir.

Alors qu'il se décida enfin à lui répondre, elle comprenait enfin mieu cette dernière page, ce qui la fit sourire toute seule sans même qu'elle le remarque, allait-il le remarquer ? Non, impossible il était bien trop attiré par les feuilles de cet arbre. Quel garçon étrange se dit-elle. Mais alors qu'elle s'appretait à reprendre la parole, elle entendit une suite de phrase et se tut. Ces phrases .. ça lui rappellait quelque chose et bien qu'elle n'est aucun sens de l'orientation, elle avait aussi une bonne mémoire ou du moins assez pour se dire qu'elle l'avait déjà entendu quelque part .. Elle réfléchissa ainsi en silence quelques secondes, où l'avait-elle vu ? Mais oui, le livre. Très surprise, ses yeux la trahirent pour la première fois, ils exprimaient autre chose que des fausses joies, cette fois-ci, son regard se posa à nouveau sur le jeune homme, cherchant ses yeux rouges pour essayer de comprendre la situation mais ce n'est pas dans son regard qu'elle trouva la solution, ayant lui-même comme elle, une âme sans réelle vie, est-ce possible ? Subitement, elle sortit rapidement le livre à nouveau de son sac et rechercha la dernière page, la relisa plusieurs fois, cherchant une faille mais rien à faire, c'était identique. L'avait-il apprit par coeur ? Il ne pouvait pas l'avoir fait, ça n'avait aucun intérêt ..

Reprenant son sang froid habituel, Nanami reposa calmement le bouquin dans l'herbe et l'observa à nouveau. Après tout, il n'était pas à Todaï pour rien mais il ne fallait pas oublier qu'elle non plus, elle n'était pas ici pour rien et même Axel devait être étonné de la voir chercher des pages sans un mot d'un coup, il devait la trouver bizarre mais il était mal placé pour penser ça d'elle. Enfin, il n'était pas au courant qu'elle avait déjà lu ce passage donc c'était pardonnable mais elle comptait bien savoir la raison de cette citation. Gardan son ton normale, elle répondit:

- Sans indiscrêtion, pourquoi savoir une réplique d'un narrateur par coeur ? Tu es étrange t'sais .. Le théâtre te branche ?

Biensure, l'histoire du théâtre n'était qu'une façon de parler, pour le faire un peu parler. Même s'il faisait tout pour être détesté par la jeune femme, il avait une voix reposante quelle soit froide ou distante par moment. Elle était toujours appuyée contre le tronc, la chaleur se faisait moins forte à sa plus grande joie sinon elle n'aurait certainement pas pu rester malgré son obstination. Quelle tête de mule celle-là. Mais il était trop tard, eh bien que le soleil brille moins, elle avait de plus en plus de migraine même si elle ne s'en plaignait pas, ses maux de têtes venaient de plus en plus forts. Quesqu'elle haissait tout ça, elle voulait juste pouvoir respirer l'air de l'extérieur, elle risquait même de mourire plus rapidement qu'un autre s'il faisait des grosses canicules dans les années à venir. Mais quesqu'elle y pouvait, pour bien faire elle devrait déménager dans un autre pays moins aride mais ça non, elle en avait pas envie. Perdue un peu dans ses rêveries et sans même le remarquer, elle avait arracher instinctivement une mauvaise herbe proche d'elle et l'enroulait désormais autour de ses doigts. Mais elle revenait un peu parmi la réalité et vit enfin ce qu'elle était en train de faire depuis avant. C'était définitif, Nana' est une folle. Un petit sourire orna son visage au moment où elle se sentit observer par son interlocuteur alors qu'elle orienter maintenant la mauvaise herbe vers lui, la tenant toujours au bout, la pointe dirigée vers son le visage du jeune homme, elle commença à la passer autour du visage :

- T'es chatouilleux ?

Les instants ainsi, avec la brune, étaient bien rare. Elle ne savait pas elle-même ses réactions, mais elle semblait détendue et calme. Peut-être venait-elle de prendre conscience qu'un jour elle regretterait ces moments non passés même s'il était fort probable que d'ici 5 minutes, elle ait reprit son caractère normal.

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