Blanc sur Noir { Libre }

Nonoka se leva péniblement. Elle n'avait pas cours de la matinée. Elle se sentait mal. Elle se traîna jusqu'à la minuscule salle de bain et enfila, comme à son habitude, une robe noire. Elle finit de se préparer et décida de marcher un peu, pour calmer son mal de tête. Elle entendit des pas venant du couloir et plongea dans la pièce la plus proche, refermant la porte derrière elle. Depuis qu'elle était arrivée, elle fuyait le plus possible les autres. Sinon, elle était violente avec eux. Au choix, elle préférait être seule. Les pas s'éloignèrent. Elle se releva et essuya la sueur qui perlait de son front, et soupira. Elle inspecta la pièce d'un rapide coup d'oeil. Tout était gris, délavé, vieux, sale. Tout n'était que tristesse et souffrance dans ce lycée. Elle effleura le tableau du bout des doigts et s'assit sur le bureau du professeur, en face de celui-ci. Elle ferma les yeux et s'imagina des gens, heureux qui rigolaient. La seule chose qui ne la faisait pas craquer était de penser à ce genre de choses. Elle se leva de nouveau et prit une craie, avant de commencer un dessin. C'était la seule matière dans laquelle elle excellait. Elle ne faisait que ça depuis qu'elle était petite. Elle se dessina, riant aux éclats et regarda son chef d'oeuvre, une fois terminée. Elle reposa la craie et recula de quelques pas. Soudain, la porte s'ouvrit et son coeur s'affola. Elle voulait tout, sauf ça. Elle était paralysée, et elle ne put pas bouger.

- J'ai rien fait :34: !, cria t'elle de sa petite voix crystaline.

C'était la seule chose qu'elle avait trouvé à dire. Elle rouvrit les yeux, et regarda la personne qui lui faisait face. Elle s'étonnait encore d'avoir osé parler à quelqu'un. C'était une des premières fois depuis sa naissance.

- J’ai rien fait !
Nana regarda l’inconnu béate, apparemment, elle n’avait pas l’air très sur d’elle. La jeune femme entra dans la salle sans émotions particulières dans les yeux. Elle observa l’élève qui se tenait face à elle en se posant quelques questions.
Nana posa son sac sur une des tables et prit un air désagréable.
- Pourquoi tu cris, demanda elle avec conviction.
Aucune réponse ne vint résonner à son oreille, le silence régnait dans la salle.
Elle vit l’inconnue la regarder d’un drôle d’air.
Nana comprit tout de suite, l’élève avait compris qu’elle n’était pas du lycée Kenji.
- Je suis d’Haruna, mais je viens voir un vieil ami… Et toi qu’est ce que tu fais toutes seule dans cette classe livide, insista-t-elle l’air agacé.
Il est vrai qu’au première abord, Nana paraissait tout a fait désagréable.

Une fille à l'air tout à fait désagréable se tenait dans l'ouverture de la porte. Quoi que ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude. Tout le monde avait cette tête ici. Elle grogna et ses jambes flageollaires. Elle avait eu peur que ce ne soit un prof. Mais cette fille ne venait pas d'ici, elle en était certaine.

- Je ne crie pas, j'ai eu peur c'est tout, ça arrive à tout le monde que je sache, lui dit-elle d'une voix terriblement froide et désagréable, lui lançant un regard mauvais.

Elle ne la détestait pas comme elle détestait tous les autres, car cette fille n'était pas comme tous les autres. Là, elle la haïssait, car elle pouvait s'abstenir de venir dans l'endroit le plus terrible du monde, et pourtant elle venait pour voir quelqu'un. D'habitude, elle n'osait pas parler à des gens qu'elle ne connaissait pas. Pourtant, bien qu'elle soit désagréable, elle avait parlé. C'était presque un honneur pour cette fille. Cette remarque en pensée ne la fit même pas sourire. Quoi qu'il aurait fallu qu'elle sache ce que voulait dire sourire. Elle ne l'exprimait que par le dessin.

- Je dessine. Ca se voit non? Et toi pourquoi t'attends ton ami dans cette classe ?, demanda t'elle, tout aussi froide.

C'est vrai que cette salle de classe morbide était son refuge, c'était le seul endroit où elle exprimait, là sur ce grand tableau noir. Elle s'assit sur le bureau du prof, tournant ainsi le dos à la demoiselle et regarda de nouveau son oeuvre.

[J'ai pas été très simpa XD mais entre nous, je pense que nos persos se ressemble un peu et qu'on peut faire quelque chose =D ]

- Je ne crie pas, j'ai eu peur c'est tout, ça arrive à tout le monde que je sache, répondit la jeune fille.

Nana esquissa un sourire mauvais, l'inconnu paraissait terriblement rebelle et insatisafite. Elle avait l'air morbide et avait déjà l'air de détester l'intuse.

- Je dessine. Ca se voit non? Et toi pourquoi t'attends ton ami dans cette classe ?, demanda t'elle, tout aussi froide.

Nana s'approcha de la jeune fille et appuya sa main sur la table ou elle déssinait en dégageant une aura menacante.

- Qu'est ce que ça peut te faire hein, répondis la rebelle avec froideur. Et puis, l'ami que je compte voir devait me rejoindre ici. Et qu'est ce que je vois quand je rentre dans cette salle ? Une fille qui me crit à la figure en me traitant comme une malpropre.

Nana sourit avec un air de défis, elle n'aimait pas du tout la façon dont cette jeune fille avait parler. Elle se pencha sur le dessin de l'inconnu et le regarda avec l'oeil critique.

- Les jours sont longs à ce point là ?

Nana voulut voir la réaction de la jeune fille.
Elle adorait sa façon de se montrer agressive.

" Finalement, elle me ressemble peut être un peu, pensa-t-elle en riant."

[ J'ai pas été très sympa non plus en même temps xD. Oui, elles se ressemblent dans un sens ^^ ]

La fille s'énerva à son tour. Nonoka sourit, du moins, en pensées. Elle était aussi détestable qu'elle, une vraie compétition. Mais elle avait raison, Nonoka s'était un peu énervée pour rien, l'autre ne l'avait pas franchement provoquée, même pas du tout. Mais bon, elle ne savait pas faire autrement qu'agresser les gens pour communiquer avec eux. Elle croisa les bras derrière son dos et s'appuya contre le tableau, ignorant totalement l'inconnue qui criait à son tour. Elle ne supportait pas de l'écouter, même si ses paroles étaient justifiées. Elle ferma les yeux et répéta simplement:

- Malpropre.

Elle l'avait chuchotée pour elle même. Jamais cette fille ne serait plus une malpropre qu'elle. Elle, elle avait était souillée l'année de ses 5 ans, et le resterait. Puis l'autre lui avait posé une question. Les jours étaient ils si longs ? Oui. Les minutes passaient comme des heures, les heures comme des jours. La peur au ventre comme si on attendait dans une base militaire qu'une bombe vous éclate à la figure. Enfin, presque.
Elle ne répondit pas à la question, se contentant de la regarder fixement. Son regard voulait tout dire. <>, << Laisse moi >>, << A l'aide >>.

- C'est long, dit elle en regardant les nuages noirs menaçant, couvrant la lumière du soleil par la fenêtre. Qui es tu ?

A vrai dire, elle ne savait même pas si elle retiendrait son nom cinq minutes plus tard et s'en fichait pas mal, mais c'était plus poli.

» Une longueur? [LIBRE]
» Sun and Detente [ Libre ]
» Defoulement (libre)