Desistement calculé [suite] (privé)

Après être sortie de la boîte de nuit et avoir erré dans les rues de Kawai-city pendant un bon moment, Akira, tenant Natsu par le bras, finit par repérer un panneau avec écrit "hôtel", ce fut donc pourquoi il entra dans l'établissement sans vraiment chercher à comprendre, déclarant à son "ami" que ça devait être bien vu qu'il y avait un cœur devant le mot hôtel.

Posant nonchalamment les mains sur le comptoir, l'homme l'observa, en fronçant les sourcils, puis les observa, l'un après l'autre, avant de se racler la gorge et d'observer ses chaussures, à présent rouge de honte. Le brun ne chercha pas spécialement à s'informer de cette gène, et expliqua, le blondinet s'appuyant tant bien que mal au rebord du comptoir :

- Bonjour, lui et moi on voudrait une chambre.

L'homme se gratta la tête nerveusement, puis soupira avant de demander, redressant ses lunettes sur son nez :

- Pour combien d'heures souhaitez vous la louer ?

A ses mots, Natsu se mit à rire bêtement, gloussant presque, sa main se cramponnant au bras de son colocataire, tandis que celui-ci riait à son tour, posant par la suite son coude sur le comptoir, son menton s'enfonçant dans sa main, regardant le réceptionniste :

- Pour toute la nuit, de maintenant jusqu'à midi si vous préférez parler en heures.

Le blond se mit une nouvelle fois à rire, puis il mit sa main sur sa bouche, l'homme au guichet annonçant un prix qu'Akira ne percuta pas, donnant sa carte bancaire sans chercher à comprendre.

Après avoir prit tant bien que mal l'ascenseur (Natsu s'amusant à appuyer sur les bouton pour faire de la musique), ils finirent enfin par entrer dans la chambre, un grand sourire aux lèvres, le brun déposant l'autre sur le lit avant de se laisser tomber à côté de lui, puis fit courir sa main sur le lit et sur son colocataire. Il approcha légèrement de celui-ci en souriant :

- Tu sais que t'es mignon ?

Natsu gloussa, une nouvelle fois, tandis qu'Akira, l'alcool toujours présent dans le sang, se penchait vers son cou, ses doigts devenant trop baladeur, et déposait ses lèvres dans le creux de sa nuque, descendant peu à peu, mordillant légèrement. Lorsque sa main effleura une partie dite "intime", il fut repoussé brutalement sur le lit, Le blond se redressant tout aussi brusquement la main sur la bouche, se mettant à courir en titubant difficilement vers la salle de bain. Le brun enfonça sa tête dans le matelas en soupirant.

*l'alcool à vraiment des effets néfastes sur moi...*

*OK, c'est décidé, je ne bois plus jamais d'alcool de ma vie...* songea Natsu, en essayant tant bien que mal de se remettre de son passage aux toilettes.

Bien qu'il ait régurgité tout le contenu de son estomac, il avait absorbé beaucoup trop de vodka pour se sentir mieux après ça. Tout autour de lui continuait de lui faire penser à la roue de la fortune ; il se cognait à tous les murs ou meubles dressés sur son chemin sans s'en rendre compte ; il n'avait plus aucune sensibilité (à croire que s'il s'était pété le poignet, il n'aurait rien sentit) ; et ses envies perverses et obscènes qu'il ne se connaissait pas surgissaient par moment, principalement lorsque son imbécile de colocataire était dans le coin.

Une fois la bouche rincée (il s'était fait une espèce de bain de bouche au dentifrice), il se décida à sortir de la salle-de-bains, assez content tout de même de s'être débarrasser de son mal de cœur.

*Mais qu'est-ce qu'il fabrique...?*

C'est en retrouvant Akira, dans la chambre, que son unique neurone actuel s'était permit de se poser cette question. En effet, à défaut de paraitre fatigué au possible, il s'était installé sur le sol, devant une grande malle de bois tressé qui débordait d'objet en tout genre. Sous les ordres surexcités de son ami, Natsu s'approcha à son tour, et s'assit au sol pour s'amuser à tout observer à son tour.

S'enchaina alors quelques scènes étranges, qui révélèrent à tous la stupidité profonde du grand, somptueux et méprisant Akira, et du timide, réservé et maladroit Natsu. Brandissant des god en caoutchouc, les deux protagonistes s'en servaient comme les plus magnifiques des épées, dans un duel tellement hasardeux qu'aucun d'eux n'arrivait ne serait-ce qu'à effleurer l'autre.

- En gaaaaarde, moussaillon !! s'écria Natsu en s'élançant vers Akira.

Le blond ignora royalement la remarque pertinente du brun, qui lui signalait avec sagesse, un doigt levé vers le ciel, que le terme "moussaillon" n'avait aucun rapport dans un combat d'épée. Encore moins dans un combat de god, cela dit. Dans sa course, Natsu se prit les pieds dans un petit tas de vêtements sadomasochistes, et s'écrasa au sol, face contre terre, plié de rire. Akira, tout aussi hilare, brandit son "arme" vers le cou du jeune homme à terre, en lui intimant de se relever, comme un homme, ou de se rendre pour de bon. Lorsque Natsu roula de côté pour essayé de surprendre Akira, ce dernier serra un peu plus l'objet entre ses doigts, qui s'anima soudain à son extrémité, en vibrant par à-coup. Akira poussa un hurlement terrorisé en envoyant le god à travers la pièce, affirmant avec conviction qu'il était vivant.

Pour se remettre tant bien que mal de cette frayeur soudaine, Natsu délaissa à son tour sa propre arme, et jeta un coup d'oeil hasardeux dans un coin de la pièce. Traversé par un éclair de "génie", il s'avança vers le petit objet noir posé sur un meuble, et s'exclama avec éblouissement :

- Regarde, Akiiii ! Une caméraaaaa !!

- Oh ! Donne je veux essayer !

Akira sortit de la couette sous laquelle il s'était caché après la frayeur du "god vivant", ne se rendant pas compte de la stupidité de la situation dans laquelle ils étaient. Après avoir replacé correctement la couverture, il avança vers le blond, qui appuyait sur tout les boutons en répétant que c'était tout noir, qui cherchait à filmer certainement, mais ayant laissé le cach sur l'objectif.

Sans trop savoir comment ou pourquoi, les pieds du grand brun s'emmêlèrent, et il trébucha sur un objet invisible, vacillant dangereusement sur le pauvre Natsu encore incapable de comprendre comment fonctionnait la caméra. Sa main se tendit pour s'accrocher au bras de son colocataire remis des caprices de son estomac, et ils tombèrent, tout les deux, dans un grand "boum".

Leurs rires se firent entendre dans la pièce, la tête au milieu de divers vêtements et autres accessoires étranges, et Akira s'empara de la caméra, ôtant le cach cette fois-ci. Une fois attrapé il se redressant, pointant l'objetcif vers Natsu et déclarant :

- Je suis le metteur en scène, vas-y prend une position suggestive, pour que je film.


La main du blondinet vint se poser sur l'appareil et il grommela quelque chose de pas tout à fait compréhensible tandis que son ami riait à tout vas. Après ça il attrapa son poignet, le traînant à travers la pièce pour finir par dire :

- Non mais joue le jeueuh !! C'est pas drôle si tu ne fais pas l'acteur...

Après l'ultime protestation du brun, le blond rit de nouveau, faisant bien comprendre à son ami qu'il n'avait aucune envie de participer à son idée. Akira soupira avant de pointer l'objetcif sur lui et de dire :

- Je suis Akira Kentô, et puis j'ai presque dix huit ans... Puis là bah on est avec le minus mignon dans un hôtel de déguisement et puis c'est drôle... Enfin c'était parce que l'autre et bah il veut pas jouer avec moi.. donc je boude.

Il entendit de nouveau un rire derrière lui, sa main venant dans ses cheveux pour se gratter la tête. hum, c'était embêtant tout ça, il avait envie de faire autre chose, mais son colocataire crétin allait certainement crier si jamais il faisait ce dont il avait envie... D'autant plus que plusieurs fois dans la soirée son regard s'était attardé sur Natsu, enfin, sur quelques parties du corps de Natsu...

Il se retourna brusquement, affichant la tête du parfait abruti ayant eu une révélation. Sa main alla saisir le poignet de son colocataire, l'autre toujours prise par la caméra. Il ignora royalement la phrase de son ami, qui demandait au passage s'il boudait toujours, et fini par s'exclamer, d'un ton enjoué :

- Eh le puceau ! J'ai envie de baiser !

Natsu s'arrêta de rire un instant, dévisageant Akira avec des yeux plus ronds qu'une balle de golf. Enfin, il éclata de rire de nouveau, très vite suivit par le brun, qui lui aussi trouvait sa déclaration hilarante, même s'il le pensait. Entre deux fous rires, Natsu déclara haut et fort :

- Eh puis d'abord... Je suis pas puceau !

Akira, qui ne le croyait pas, continuait de faire l'imbécile avec la caméra, en le traitant sans cesse de puceau, et en ne cessant de proclamer qu'il avait toujours envie "de baiser". Natsu, soudainement manipulé par un élan d'énergie, grimpa sur le lit et décida d'un commun accord avec lui même de tester sa solidité. Ainsi, "précautionneusement" filmé par Akira, il commença à sauter dans tous les sens, persuadé qu'à un moment, il arriverait à voler.

- Tu vas voir Aki, Peter Pan va venir et nous donner de la poussière d'étoile pour qu'on puisse voler comme des oiseaaaaauuux !

Akira ne répondit qu'à moitié, mais Natsu cru comprendre qu'il aurait préféré que Peter Pan lui apporte de quoi "se vider", plutôt que sa poussière à la con. En soufflant d'un air épuisé, le brun balaya un instant la pièce du regard pour trouver quelque part où poser la caméra, puis se décida à l'installer sur la table de chevet, non loin du Natsu volant.

Soudain, le blond s'arrêta de sauter (ce fut d'ailleurs une très bonne chose, puisqu'il était certain que dans moins de trois minutes il retournerait vomir), son colocataire ayant délibérément décidé de l'allonger sur le lit, en dessous de lui. Natsu frissonna - autant qu'il était possible de ressentir quelque chose - et attendit patiemment qu'Akira daigne expliquer son geste. Après tout, il venait de le priver de "la danse de Peter Pan", il avait intérêt à trouver une justification.

Sous l'oeil attentif de l'objectif, Akira réitéra le geste qu'il avait entreprit d'effectuer peu après être entré dans la chambre. Doucement, précautionneusement, il dégagea les mèches blondes de la nuque de son ami, et ses lèvres parcoururent avec envie la chaire frissonnante du jeune homme prisonnier. Tandis que ses mains glissaient peu à peu sous les vêtements du blond impassible, griffant avec sensualité chaque courbes aguicheuses qui filaient sous ses doigts, Natsu entreprit de poser une question qui, malgré lui, le turlupinait depuis quelques temps :

- Dis, Aki... Et toi, t'es encore puceau ?

Akira, stoppé dans son élan, se redressa vivement et lui tourna le dos, de nouveau boudeur. Il ne cessait de baragouiner que non, il n'était plus puceau, mêlé à quelques insultes visant à démonter le beau blond trop curieux. Ce dernier, embêté d'avoir - encore - réussi à vexer son ami, se redressa à son tour et enroula ses bras autour des épaules du brun surpris. Le menton posé au creux de sa nuque, Natsu ignora le torrent de désir qui le submergea en humant l'odeur délicieuse du somptueux japonais, et murmura doucement :

- Tu sais... t'as le droit de le dire si tu es encore puceau. Moi aussi, j'ai mentis. En fait je ne l'ai jamais fait avec personne.

Le brun se retourna vers lui, immobile et silencieux. Plongé dans ces iris incroyable, Natsu se laissa aller aux confidences, et avoua en ricanant un peu nerveusement :

- En fait... quand on ne compte pas la primaire, je n'ai jamais eu de petite amie. Et tu es la première personne que j'ai embrassé, Akira.

Le brun de plus en plus abasourdit par ces révélations intéressantes, ne pu retenir son élan de tendresse. Presque brutalement, il céda à ses pulsions de jeune homme maitrisé par l'alcool et les hormones, et attrapa, une seconde fois, le col de Natsu pour plaquer avec passion ses lèvres contre les siennes.

Akira continua son geste, toujours aussi intensément, le désir montant en lui lui servait de motivation. D'où le fait qu'il mettent tant d'ardeur dans un simple baiser. A vrai dire, il étouffait, depuis deux mois environs, il devait se retenir d'embrasser Natsu, cela en devenait presque oppressant. En cours, lorsque celui-ci était à côté de lui, il devait réprimer l'envie tentante de l'embrasser, sa présence suffisant à provoquer des désirs. Même lorsqu'il était dans la chambre, à deux mettre de lui, il ne pouvait s'empêcher de se dire "se serais tellement facile, je n'aurais juste qu'à me tourner". Alors, ce baiser était si passionné, surement parce qu'il était comme une libération. Ensuite, savoir qu'il était la première personne qu'avait embrassé Natsu, c'était incroyablement réjouissant. Savoir qu'il n'avait eu personne avant lui le rendait inexplicablement heureux.

Akira s'éloigna, à bout de souffle, se demandant si son estomac n'allait pas faire des siennes à force de bouger aussi brusquement, puis il observa son ami avant de le prendre dans ses bras, sous des yeux aussi étonnés que leur propriétaire était ivre.

- Moi, je ne suis pas puceau, mais en fait j'ai fait quasiment que ça... Les filles me quittent toujours à cause de mon caractère... Elles couchent avec moi parce qu'elles me trouvent beau mais elle ne me supporte pas...

*Foutu vodka...*

C'était la seule chose qu'il avait réussi à penser, alors qu'il déblatérait toute sa vie sentimentale à son ami, ses bras ayant décidé d'encercler le corps du blond, lâchant la caméra sur le lit.

- Par contre, c'est la première fois qu'un mec m'obsède autant...

Encore le mélodrame, Akira continuait de parler, sans trop se soucier de se qu'il risquait par la suite, et puis, il n'était pas vraiment en état de réfléchir. Car même lorsqu'il cherchait à réfléchir, ses idées étaient toutes tournées vers le même sujet : le sexe. Tout s'y rattachait... Même "l'hotêl de déguisement" (passons le fait qu'ils n'avaient pas conscience de l'endroit dans lequel ils étaient). Sa main vint s'aventurer sous le t-shirt de son ami, qui ne sembla même pas le remarquer, bien que le brun ait prit place entre ses jambes.

Natsu baragouina quelque chose qu'Akira ne comprit pas, s'aventurant déjà passer ses mains sur lui, allongeant de force son "ami" sur le lit pour recommencer sa descente petit à petit. Il dégagea les cheveux du blond, puis sortit, de nouveau, sa langue pour parcourir sa nuque. Il attrapa le bas de son t-shirt, malgré ses fausses protestations, et il releva, enfin. Longtemps il avait observer ce torse, tellement bien entretenu et si tentant, là, il était à porté de main. Combien de fois avait-il observé Natsu à la sortie de sa douche, la serviette de bain autour des hanches. Il l'ôta complètement, avant de s'attaquer à son propre t-shirt, qui fut étonnement difficile à enlever.

Il remonta, doucement, alors que Natsu lui répétait que ce n'était pas bien et qu'ils le regretteraient. Enfin, il murmura :

- Je m'en tape, là j'ai envie de toi.

Le blond hoqueta, alors qu'Akira chuchotait, de nouveau :

- Laisse moi être le premier.

Natsu était abasourdit. Akira lui proposait d'être sa première fois, aujourd'hui, maintenant, ici. Mais il ne savait pas quoi dire, quoi faire, ou quoi répondre. Akira était un homme. Akira avait bu. Akira n'avait aucune raison de vouloir faire ça avec lui, si ce n'était histoire de se soulager. Si Natsu s'était laissé aller à ses envies, il aurait probablement accepté. Dans l'état dans lequel il était après tout, ce n'était pas comme s'il était réellement conscient. Seulement, qu'Akira, le bel Akira, celui dont il rêvait depuis deux mois déjà sans comprendre pourquoi il l'attirait tant, ne ressente rien pour lui, si ce n'est le désir d'être le premier à lui ôter sa virginité, était profondément blessant. On pouvait le traiter de fillette, mais Natsu n'avait jamais envisagé sa première fois ainsi. C'était comme se vendre à l'ennemi, abdiquer sans même se battre, succombé à un désir qu'on regrettera plus tard.

- Akira... Je ne peux pas... Je ne suis rien pour toi...

Le superbe brun releva la tête, jusque la occupé à embrasser goulument le torse de sa victime. Natsu savait que tout ce que son "ami" lui dirait n'aurait rien d'honnête. Tout ne serait que vile séduction pour réussir à l'avoir, et même s'il se mettait à pleurer toutes les larmes de son corps pour le convaincre de coucher avec lui, il n'y aurait aucun réel plaisir à obtenir sa demande. Il serait l'histoire d'une nuit, rien de plus.

Glissant contre sa peau frissonnante, Akira lui chuchota quelques mots à l'oreille qu'il ne comprit pas entièrement. Le fait est qu'ensuite, le brun n'eut que faire des résistances du jeune homme, et réitéra ses gestes avec plus de conviction que jamais, ses mains glissants peu à peu vers des parties plus intimes encore.

Natsu avait chaud. Il ne contrôlait plus son corps. Malgré lui, ses yeux glissaient avidement sur le torse dénudé du dieu vivant, ses frissons le faisaient se cambrer sous ses caresses suggestives, et il ne pouvait empêcher, parfois, quelques soupirs de plaisir glisser de ses lèvres. Mais même si son corps ne lui répondait plus, son esprit, bien qu'actuellement entiché de la reine de la débilité à cause de l'alcool, était encore apte à réfléchir. Lorsque la main avide du brun vint très près du boxer étroit de Natsu (le jean ayant préalablement été déboutonné), ce dernier fit un bond en avant et posa ses mains sur les épaules d'Akira pour l'obliger à reculer.

- Non, ne faisons pas ça... C'est beaucoup trop...

Natsu fut coupé par les grognements mauvais et exaspérés d'Akira, qui descendait du lit pour se diriger vers la malle débraillée.

- Que... qu'est-ce que tu fais ? s'inquiéta Natsu.

Malgré lui, il se maudit de soudainement se sentir abandonné, délaissé, décidément habitué aux caresses de son ami. Il était stupide, de vouloir qu'il revienne. Après tout c'est lui qui l'avait éloigné, il avait eut ce qu'il voulait.

En regardant Akira farfouiller dans la malle en balançant des jurons à tout bout de champs, le visage de Natsu se voila de tristesse, tandis qu'il regrettait peu à peu de ne pas avoir cédé à cette nuit de tendresse. Après tout ils étaient complètement saoules, il aurait facilement pu mettre ça sur le compte de l'alcool. Probablement même qu'Akira ne se vanterait même pas, le lendemain, d'avoir obtenu les faveurs de "cet agaçant de minus blond". Natsu avait simplement été trop fier.

*Crétin...*

Seulement, Akira revint. Et dans sa main, un détail non négligeable. Bien décidé d'assouvir ses pulsions hormonales, il se réinstalla contre Natsu (qui, pour le coup, re-paniquait), attrapa son poignet gauche et y referma la paire de menotte, précédement attachée au lit. Le bras de Natsu désormais emprisonné, Akira se jugea tranquille pour la nuit, et vagua de nouveau à ses occupations..

*Un jour, je le tuerais...* pensa Natsu, qui finalement répondit aux attentes du brun, fierté et peur mises de côté pour laissé place à leur inconscience alcoolisée.

^^

Akira n'avait pas ressentie à ce point le pouvoir que l'alcool avait sur lui, jusqu'à maintenant. Là, il était totalement ivre, conscient tout en oubliant, il accomplissaient ses gestes les uns après les autres, sans chercher à comprendre pourquoi ils les faisaient, Natsu l'obsédait, encore et toujours. Et malgré ses plaintes et ses soupirs, aussi bien de plaisir qu'agacé, le brun continuait.

Il parcourait avidement son corps, allant toujours plus bas, cherchant à ôté un peu plus de sa pudeur à chaque caresse, arrachant des frissons à son "ami". En fait, malgré la gène qu'il aurait eu s'il avait compris totalement se qu'il faisait, Akira éprouvait beaucoup de plaisir à faire ses gestes. En effet, il aimait voir le corps de Natsu sous son contrôle, il aimait aussi cette main qui, timidement, s'aventurait sur son buste. Natsu était tentant, beau malgré sa banalité,et aussi, il était très très très attirant. Le voir à cette instant était d'une sensualité hors norme, ce qui poussa certainement le brun à s'aventurer un peu plus vers son jean, dans le but de le faire enfin quitter ses jambes.

Alors que le brun se redressait, les jambes au dessus de celles de son colocataire, il sentit son abdomen se contracter, résultat d'un contact. L'alcool ayant réussi à l'anesthésier, il n'avait pas sentit la main de Natsu sur le bas de son ventre. Son corps l'avait remarqué, mais l'information s'était visiblement perdue sur le chemin du cerveau. Il baissa la tête, voyant la main libre du blond descendre petit à petit.

*Qu'est-ce qu'il à l'intention de faire ?*

Malgré cette question qui lui brûlait les lèvres, il ne bougea pas, se sentant soudainement paralysé face à cette main glissant sur lui. L'index arriva jusqu'au bouton de son pantalon, pour ensuite ouvrir la braguette qui le suivait. La main remonta par la suite vers le visage du japonais et attira Akira vers l'occidental.

Les lèvres de Natsu se scellèrent brutalement à celles du brun, abasourdit par se soudain élan de désir. S'en suivit un torrent de caresses plus aguicheuses les unes que les autres. Le jean quitta finalement les jambes de son propriétaire, suivit par un pantalon zébré. Akira relâcha les lèvres de son colocataire, bien décidé à continuer se qu'il avait entreprit au début, c'est à dire embrasser, lécher, mordre, ou caresser entièrement le corps de Natsu. Ses mains glissèrent sur sa peau, à présent voilée d'eau, pour courir le long de ses flancs et de son abdomen.

- Tu es tellement beau Natsu...

Il avait dit ses mots sans le vouloir, pensant haut et fort. Il n'avait pas voulu les prononcer, mais le blond les avaient entendus, cependant, Akira décida d'ignorer ses mots surpris, se hâtant à la découverte de son boxer. A cet instant, il perdit de nouveau le fil, oubliant de nouveau ses actes à mesure qu'ils les faisaient, tel un amnésique. Aussi, il ne fut pas totalement conscient lorsqu'il jeta le boxer de son ami à travers la pièce, ni lorsque le sien vint le rejoindre. Il ne se rendit même pas compte des actes qu'ils accomplissaient, le brun cherchant à faire soupirer son "ami" par tout les moyens. Il n'écouta même pas la voix dans sa tête qui lui hurlait d'arrêter, qu'il allait regretter et que s'il avait été conscient ses gestes l'auraient rendu honteux. Cette voix il l'a mit de côté, rangée avec sa dignité.

Son inconscient avait prit le dessus, et il ignora le regret qu'il aurait plus tard. Sa main vint se loger dans celle de Natsu alors que celui-ci fermais les yeux, de douleur ou de plaisir, allez savoir, Akira n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Logé entre les jambes de son ami, une main dans celle qui était libre, l'autre sur sa hanche, il finit son action par un baiser tentateur, leurs voix raisonnant dans la pièce. Par la suite, le japonais ferma les yeux, le mal de tête le submergeant et la fatigue ayant prit le dessus après qu'il eut assouvit son envie. la lumière de la caméra fut la dernière qu'il vit avant de sombrer dans les bras du sommeil.

Le réveil fut difficile. Natsu fut pris d'un violent mal de tête en premier, puis ce fut son ventre qui gronda de déplaisir ensuite. Il avait la sensation d'être passé dans un hachoir. Chaque partie de son corps était douloureuse, comme s'il s'était prit une centaine de coups à tous les endroits de son anatomie. Sans même ouvrir les yeux, il essaya de mettre fin à tout cet amas de douleurs lancinantes surgit de nulle part. Il essaya de se concentrer sur la tiédeur du lit, sur l'agréable sensation des draps sur sa peau nue, du matelas ferme mais moelleux qui... un instant...

*Je suis nu ??!!*

Envahit d'une bouffée d'inquiétude, il ouvrit les yeux aussitôt. Nouvelle douleur. La pièce était inondée de lumière, les murs pâles tirant vers le orange et rouge semblaient destinés à forger une atmosphère de bien être, qui ne collait absolument pas avec ce qu'il ressentait en ce moment. Sans bouger, il balaya la pièce du regard, sans rien comprendre. Tout ça lui était inconnu... il était où, exactement ? C'est en tournant la tête vers la gauche qu'il manqua de pousser un cri de terreur. Akira était endormit sur la place d'à côté, recouvert de moitié par le même drap que Natsu. Son dos était dénudé lui aussi, et le blond cru y déceler quelques étranges marques rouges, comme des griffures, plus ou moins récentes.

C'est en essayant de réfléchir à sa situation que le lien entre Akira et lui se forgea dans l'esprit de Natsu. Akira était nu, endormit dans le même lit que Natsu, également nu.

*C'EST QUOI CES CONNERIES ???!!!*

Paniqué, Natsu voulu bondir de côté, mais il manqua de s'arracher la main gauche lorsque celle-ci resta obstinément attachée au barreau du lit à l'aide de menotte. De plus en plus terrifié par ce qui avait pu se produire en l'absence de sa mémoire, il se redressa tant bien que mal en ignorant volontairement la douleur suggestive dans le bas de son dos, et se tourna vers le brun assoupit.

- Eh... Akira..., chuchota-t-il, hésitant.

Le jeune homme ne bougea pas d'un cil, toujours immobile, bavant sur son oreiller avec délicatesse.

- Akira, eh... debout..., réitéra-t-il en lui secouant un peu l'épaule, du bout des doigts.

De nouveau, le brun n'esquissa pas un geste démontrant qu'il allait se réveiller, sa respiration aussi régulière que possible. Perdant patience, Natsu le secoua franchement et s'exclama :

- Putain Akira ! Réveille-toi, merde !

Enfin, le Dieu endormit prit vie, et marmonna quelques mots agacés en roulant de côté. Curieux de voir sa propre réaction, Natsu l'observa lentement prendre conscience de ce qui l'entourait, de ce qui s'était éventuellement produit, de l'erreur monumentale qu'ils risquaient d'avoir à payer.

--'

Le visage de Natsu fut la toute première vision qu'il eut. Hum, sympathique pour un réveil. Euh... une minute...

*Qu'est-ce qu'il fout dans mon lit ?!*

Mécontent, il ne manqua pas de manifester sa mauvaise humeur en se redressant, inconscient de se que ce geste allait provoquer, c'est à dire : l'ampleur de son mal de tête, et aussi la couverture qui glisse :

- Mais t'es pas gêné de pioncer dans mon... Ah !! C'est quoi cette menotte ?!

Akira conclu sa phrase en lançant son oreiller sur le pauvre Natsu tout aussi mal réveillé que lui. Ce fut lorsque ce dernier manqua de tomber en arrière que le brun constatât l'absence évident de vêtements sur le corps de son colocataire. Il devint livide, passant son regard de son colocataire à lui.

*Pourquoi je suis nu ? Pourquoi il l'est lui aussi ? Et pourquoi on est dans le même lit ? Pourquoi...*

A cet instant, Akira se redressa brusquement tirant sur la couverture au passage, sous le hurlement peu masculin du blond. Il tourna la tête et se rassit, avant de s'efforcer à respirer calmement. Bon, il fallait qu'il réfléchisse. Ils étaient arrivé à la boîte de nuit, May ne s'était pas pointé et ils avaient but de la vodka. Ensuite ? Bonne question... A moins qu'il n'eut rêvé, il se souvenait avoir eu envie d'embrasser Natsu, mais ça, c'était devenu un quotidien donc... Il détailla la chambre du regard, blêmissant au fur et à mesure. Des gods, des accessoires SM en tout genre, des tubes... Et la couverture légère, les tons rouge orangé...

Il se retourna, paniqué et agrippa le poignet libre de Natsu, qui semblait sur le point de fondre en larmes :

- Natsu ! C'est horrible on est dans un love hôtel !!!

A son grand étonnement, le petit blond resta silencieux, se contentant de fixer un point invisible. Ils étaient dans une chambre réservé aux couples souhaitant...

*Bon rien ne prouve qu'on l'est fait...*

Il soupira, rouge de honte, regardant un peu partout pour essayer de trouver une quelconque clé. Tout se qu'il vit fut une malle. Akira se redressa, attrapant un boxer au hasard, sans trop savoir s'il était à lui ou pas, puis se dirigea vers l'objet, fouillant à l'intérieur pour trouver... une clé.

Une fois en main, il revint vers le lit, se chargeant de libérer Natsu, puis, alors qu'il ôtait la menotte et la jetait dans un coin de la pièce, la voix de Natsu retentit, froide et vide.

- Qu'est-ce qu'on va faire ? Il ne s'est pas rien passé, Akira...

Le brun, choqué et terrorisé, le dévisagea avec insistance. Natsu développa donc, ne cherchant même plus à être subtile ou à s'y prendre avec des baguettes ; il était persuadé de ce qu'il disait, et de la gravité de la situation. Tout son être le lui dictait. Qu'il s'agisse de son état physique ou mental, tout concordait dans une seule et même direction :

- Nous avons couché ensemble hier soir. Si ce ne sont pas les traces blanches sur les draps qui nous le disent, alors il y a aussi mon incroyable mal... de dos.

Malgré lui, et malgré son attitude froide et désintéressé, Natsu rougit. Akira baissa la tête, honteux, tandis que le blond se massait distraitement le poignet.

Qu'est-ce qu'ils allaient devenir ? Comment allaient-ils encore pouvoir se regarder dans les yeux ? Comment allaient-ils réussir à agir normalement face aux autres, ou face à May ? Natsu avait tout oublié, jusqu'à la dernière bribe d'image. D'après lui, son dernier souvenir remontait au moment où il entamait la deuxième moitié de sa bouteille de vodka, en regardant avec attention Akira draguer des filles toute plus vulgaires les unes que les autres, dans la boite de nuit du quartier Nagami. Après cela, plus rien. Qu'est-ce qu'ils avaient pu faire pour en arriver là ? Natsu n'avait jamais eu envie de coucher avec Akira... il n'avait jamais eu envie d'un homme...pourquoi se retrouver ainsi... souillé... à cause d'une simple virée en boite ?

Assaillit par un mal de tête lancinant, Natsu se recroquevilla sur lui même en agrippant ses cheveux. Il se maudissait. Quelque chose lui disait, au fond de lui, qu'il l'avait mérité ; mais mériter quelque chose dont on ne se souvenait pas était affreusement frustrant.

Soudain, Akira poussa un petit cri de panique, le visage tourné vers la table de chevet. Natsu releva les yeux à son tour et un nouveau flot de désespoir l'envahit. La caméra était là, sagement posée sur le meuble, tournée en direction du lit. Tous deux déglutirent difficilement, se jetant un regard grave. Cependant Akira, ne pouvant pas résister à la curiosité, marmonna quelques mots dans sa barbe et s'empara de l'appareil avec brusquerie. Natsu hésita tout d'abord à le rejoindre, puis consentit à venir s'asseoir à sa droite pour assister à leur propre débauche.

- Je suis le metteur en scène, vas-y prend une position suggestive, pour que je film, scandait la voix d’Akira, derrière la caméra.

Natsu se voyait, derrière l'écran, rougir et refuser timidement de se faire filmer. Il se voyait, mort de rire pour un rien, mou et idiot, à se prendre tous les meubles qui passaient sans même s'en formaliser. La caméra était instable, bougeait dans tous les sens, cela la rendait si bruyante qu'on avait du mal à percevoir tout ce qu'ils disaient. Au bout d'un moment elle dévia vers le visage du brun, qui entreprit de geindre pendant quelques instants pour, inévitablement, forcé Natsu à revenir :

- Je suis Akira Kentô, et puis j'ai presque dix huit ans... Puis là bah on est avec le minus mignon dans un hôtel de déguisement et puis c'est drôle... Enfin c'était parce que l'autre et bah il veut pas jouer avec moi.. donc je boude.

Le Akira sobre, à côté de Natsu, poussa un long soupir de désespoir en se voyant aussi débile. La caméra s'agita encore, les laissant découvrir un Natsu s'amusant à sauter sur le lit, braillant la chanson de Peter Pan - allez savoir pourquoi - tandis qu'Akira faisaient des roulés-boulés, l'appareil en main, en riant sans aucune raison. Enfin, la caméra fut posée sur la table de chevet, de sorte à ce qu'ils ne puissent voir d'eux que leur buste honteusement collé l'un à l'autre. Piquant un fard, Natsu redouta fortement ce qui allait suivre.

*May... la prochaine fois que je te vois, tu es morte.*

Il était honteux, incroyablement honteux. Les joues d'Akira prirent une teinte homard alors qu'il voyait son propre corps, collé à celui de Natsu, il voyait ses propres mains vagabonder sur celui-ci. C'était... Un montage, irréel, une horreur, un cauchemar, une honte. Et dire qu'il avait réussi à oublier tout jusqu'au moindre petit détail. Il était amnésique de cette soirée, totalement. Il avait finalement fini par faire quelque chose de profondément enfoui en lui.

Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il se vit revenir avec la paire de menotte, l'écran lui montrant nettement les moindre de ses faits et gestes, aussi honteux soit-il. Et pas de censure. Il sentit le regard noir du blond lui brûler le cou alors qu'ils continuaient d'observer leur "œuvre". Au bout d'un moment, ou tout deux étaient rivé sur l'écran, Akira se ressaisit, fermant brutalement clapet, ce geste très certainement motivé par un blond le fusillant du regard depuis le début du visionnement.

*Ok, là, on en as des preuves...*

Natsu s'enquit de la raison pour laquelle Akira avait fermé la caméra si rapidement mais celui-ci ne répondit pas. Il avait couché avec un homme. Qui plus est avec Natsu Wilde, un type qui prétextait être hétéro, qui était petit, avec la carrure d'une crevette un peu musclée, affreusement banal et son colocataire. Bordel ! Il passait cinq jour sur sept avec lui, vingt quatre heure sur vingt quatre ! Il ne lui restait plus qu'a trouvé un moyen de mourir ou de déménager au fin fond des campagnes du japon. Ou se terrer au fond d'un volcan. Là il mourrait et disparaitrait, d'un pierre deux coups...

Soyons sérieux, Akira avait comme qui dirait "merdé", et à présent il était à côté de celui sur qui il avait accompli son acte néfaste. Celui-ci, d'ailleurs, le regardait avec des yeux d'un froid glacial et semblant vouloir le poignarder d'un simple coup d'œil. Il souffla d'agacement lorsque le brun le dévisagea.

Sans était trop. Akira connaissait trop bien ce type de regard agacé, ces yeux là, il les avait déjà trop vu. Elles l'avaient toutes regardé ainsi après avoir eu se qu'elles voulaient. S'en suivait un court discours, ou un "au revoir" en gui d'adieu. Peut-être était-ce l'alcool toujours un peu présent en lui qui lui fit avoir cette comparaison, ou peut-être était-ce un traumatisme bien trop encré en lui pour être léger. Sa gorge se serra alors que Natsu se relevait, tout à s'habillant. Ses poings vinrent faire la même chose que son cou, et ses lèvres se serrèrent.

*Cette fois, ça ne finira pas comme ça...*

Natsu grommela quelque chose d'incompréhensible mais destiné à être une espèce de reproche, et le brun attrapa son poignet fermement, l'obligeant à s'asseoir, un peu trop violemment, se qui provoqua la chute du blond et son "ami" posa son autre main à côté de son épaule, de sortes de l'encercler et lui empêcher une quelconque échappatoire.

- Écoute moi bien, se qui s'est passé hier soir, tu en est autant responsable que moi. Alors cesse de me porter responsable de ce qui s'est passé ! Ça fait deux mois que je dois me retenir de t'embrasser à chaque fois que tu es proximité de moi, alors ok, j'y suis pour quelque chose, mais ne me fais pas porter le rôle du violeur parce que tu étais aussi consentant ! Et si tu n'aime pas mon caractère, je m'en fou, au moins je te dis se que je pense !

Il cligna des yeux, la bouche entrouverte, alors qu'Akira laissa sa tête tomber sur l'épaule de son colocataire en chuchotant :

- Alors ne me laisse pas toi aussi...

Natsu, abasourdit, se laissa tout d'abord faire. Akira venait de très clairement lui faire comprendre qu'il avait toujours eu envie de lui, ou du moins de l'embrasser, depuis qu'ils se connaissaient. Mais pourquoi cela troublait autant le beau blond ? Pourquoi se sentait-il... rassuré ? Il ne savait même pas si c'était exactement du soulagement. Il n'aurait réellement pu le décrire. Un mélange de joie et de désespoir, de bonheur et de tristesse. C'était absolument incompréhensible, tellement contradictoire. Natsu savait qu'il était né sous l'étoile du paradoxe, mais pas à ce point... pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à savoir si les mots d'Akira lui plaisaient ou non ? Probablement qu'il était schyso. Une partie de lui craignait les avances du bruns, était dégoûtée à l'idée qu'il ai pu faire une chose pareille ; mais une autre avait envie de le rassurer, de lui certifier qu'il n'avait rien à craindre.

Cette partie la était incroyablement attachée à lui. Ce n'est que comme ça, finalement, que Natsu se rendit compte à quel point Akira était important à ses yeux. Il n'y avait jamais réfléchit, jamais pensé. Akira avait toujours été pour lui un être d'une beauté troublante, intouchable, incontrôlable. Il avait beau partager sa vie, vivre avec lui, jour après jour, jamais Natsu n'avait eu le sentiment d'être quelqu'un d'exceptionnel à ses yeux. Certes ils étaient amis, du moins c'est ainsi qu'ils se considéraient, mais Natsu ne l'avait jamais traité comme May, ou comme ses anciens amis d'Angleterre. Ce type était une star, une idole, quelqu'un que personne ne pouvait approcher, même ceux qui couchaient avec lui.

C'est pourquoi tout se renversait aujourd'hui. Tout cet univers, tout ce sentiment basculait en cet instant, pour laisser libre cours à leur véritable relation. Natsu tenait bien plus à Akira qu'il avait osé se l'avouer, et le brun se révélait beaucoup plus fragile et sensible qu'il n'avait voulu le montrer à qui que ce soit. Akira avait besoin de Natsu, il refusait qu'il parte, qu'il s'éloigne. Et malgré cette erreur, le blond ne pouvait s'empêcher d'admettre que pour lui aussi, l'idée de le perdre lui était insupportable.

D'une main un peu tremblante, Natsu vint doucement caresser les cheveux emmêlés du mannequin, le visage encore appuyé contre son épaule. Il lui en avait voulu, c'est vrai, pour ce qui s'était produit. D'après ce qu'ils avaient pu voir sur l'enregistrement, c'était Akira qui s'était emporté en premier ; mais Natsu ne pouvait le nier, il avait aimé ça, il avait répondu, il en avait redemandé. Aussi humiliante fut cette idée, il n'était pas encore assez idiot et puérile pour tout remettre sur le dos de son ami, comme il l'avait fait, en premier réflexe. D'une voix paisible, éteinte de tout reproche, il chuchota doucement :

- Je ne te laisserai pas, Akira. T'en fais pas.

Le superbe brun releva les yeux vers lui, tel un ange inquisiteur. En tentant de ne pas faire attention à sa beauté révoltante, Natsu ajouta en souriant gentiment :

- Oublions ça, d'accord ? Ce n'était qu'un mélange d'alcool et d'hormones détraqués, je ne t'en veux pas.

Akira lui sourit, mais Natsu cru voir brûler, au fond de ses yeux, une étrange flamme. De la tristesse, peut-être, comme s'il essayait de masquer, en vain, qu'il était profondément déçu, pour une raison inconnue. Troublé, le blond détourna le regard, et s'éloigna de son ami pour aller récupérer ses vêtements.

*Bon sang... qu'est-ce que ça va donner encore, cette histoire...?*

Finalement, la main de Natsu quitta ses cheveux, préférant aider son propriétaire à trouver ses vêtements. Étrangement, il se sentait déçu par la fin de ce geste. Peut-être souhaitait-il inconsciemment que Natsu ne s'éloigne pas, même après avoir prononcé des mots qu'il n'avait jamais entendu.

Chez Akira, c'était comme ça, on le draguait, il répondait aux attentes. Une pseudo relation débutait, au bout d'une semaine la fille était dans son lit, elle repartait en disant "au revoir" et il recevait un message de rupture le soir, ou alors on lui faisait comprendre autrement qu'il était insupportable. Et après la concernée se vantait dans toute l'école d'avoir d'avoir couché avec LE Akira, l'insupportable impulsif incroyablement beau. Même si lui même aurait changé le dernier terme par "idiot". Car il se faisait à chaque fois avoir. Peut-être était-ce parce que Natsu était un homme que celui-ci ne le laissais pas... Et peut-être que c'était aussi parce qu'ils ne sortaient pas ensemble.

D'ailleurs, à y réfléchir, c'était très étrange. L'asiatique avait toujours trouvé un charme exceptionnel à Natsu, et se faire abandonner par le blond l'aurait vraiment, vraiment blessé. Il avait toujours voulu l'embrasser depuis qu'il le connaissait, et il était plutôt tentant... En fait, en y réfléchissant bien, et fierté mise à part, être avec lui ne lui aurait pas déplut. Car malgré se qu'il s'efforçait de penser, l'absence de May à leur rendez-vous l'avait plutôt arrangé, même soulagé. Oh, bien sur, il adorait May, elle était une amie hors norme, adorable etc etc... Mais il ne s'était quasiment pas retrouvé seul avec Natsu aussi longtemps, de plus, s'il lui avait proposé de se voir quelques temps plus tôt, l'occidental aurait surement refusé catégoriquement, ou alors aurait inventé une excuse pour ne pas le blesser, de peur d'être seul en sa compagnie.

Donc, non. A la réflexion, maintenant que les images de leur soirée lui était revenu en tête, il n'avait pas la moindre envie d'oublier. Il n'avait pas du tout envie de ranger ses images dans un coin et de faire comme si de rien était. Peut-être parce qu'il pensait que se serait la seule fois de sa vie qu'il pourrait partagé un tel moment avec Natsu... En tout cas, ne pas se souvenir de tout ça lui était inconcevable. Tout bonnement parce qu'il n'avait pas la moindre envie d'oublier.

*Pourquoi suis-je aussi compliqué...*

Tout en se maudissant intérieurement, il se redressa, en enfilant son pantalon qui trainait parmi les accessoires en tout genre, il déclara, sachant pertinemment qu'il était préférable qu'il se taise :

- Tu fais comme tu veux tu sais, mais moi, je n'ai pas envie.

Il vit son ami se tourner en fronçant les sourcils, et, tout en soupirant pour se qu'il était en train de dire il développa :

- Comme je te l'ai expliqué tout à l'heure, je n'ai pas envie d'être en mauvais terme avec toi. Mais, tant que je ne pourrais pas avoir se que je veux, je n'oublierais pas. Toi tu peux effacer toutes ces images de ta tête, mais je n'en ai pas l'envie, car ce sera peut-être la seule dans ma vie ou je pourrais passer un tel moment avec toi. Évite de t'énerver, je préfère seulement te mettre au courant.

* Je suis irrécupérable, vu comment j'ai tourner ça il vas tout de suite comprendre se que je veux... Quel abruti je fais parfois*

Natsu marqua un temps d'arrêt devant ces aveux pour le moins inattendus. Lui qui avait été si sincère, si franc, qui avait accepté de voir les choses sous un autre angle, voilà comment il était remercié.

Au final, il avait raison depuis le début. Akira était un coureur né. Insupportable et parfois stupide, il n'en restait pas moins profiteur et calculateur lorsqu'il s'agissait d'obtenir ce qu'il désirait. Et en l'occurrence, il avait l'obtenu, et même s'il s'avérait qu'il ne s'en souvienne pas, il arrivait à s'accrocher à une simple vidéo qui lui prouvait qu'il avait soumit Natsu à ses envies d'adolescent adulé.

- Comment veux-tu que je ne m'énerve pas ?! explosa le blond, irrité. Je venais d'éviter qu'on y repense chaque fois que nos regards se croiseront, chaque fois que nos mains s'effleureront, et toi tu me dis que tu préfères te souvenir de tout ?! Tu te moques de moi ou quoi ?! Je ne suis pas un jouet, Akira ! Et je ne suis pas non plus une de ces filles qui te jette après avoir couché avec toi ! J'ai d'autre principe, et en l'occurrence, coucher avec mon meilleur ami n'en fait pas partie ! Pourquoi tu n'es pas capable de comprendre ça, espèce de débile ?!

Troublé par l'expression d'intense surprise, mêlé à une certaine peine, qu'affichait Akira, Natsu décida de rejeter sa colère sur les objets pervers déversés dans la pièce. Dans de grands gestes brusques qui, au final, ne faisaient qu'empirer son mal de tête, il les balançaient au fond de la malle avec violence.

Akira était resté à l'écart, hébété devant la réaction excessive mais prévisible de son colocataire. Ce dernier refusait catégoriquement ne serait-ce que de lui lancer un regard, plongeant la pièce dans une atmosphère tendue et triste. Est-ce que leur amitié allait survivre à ça, tout compte fait ? Natsu était-il capable d'accepter les désirs du brun ? Comment tout cela allait-il finir ? C'était à peu près tout ce qui trottait en cet instant dans les esprits des deux protagonistes troublés.

Ce qui perturba le plus Natsu, fut le "peut-être" dans la déclaration d'Akira. Comme si, au fond de lui, il envisageait la possibilité que tout ça se reproduise. Comme s'il avait pensé pouvoir ré-obtenir de lui ce qu'il avait déjà eu involontairement. Cette idée le déstabilisait profondément. Car cela signifiait deux choses, au choix : soit, par n'importe quel moyen, dans n'importe quel circonstance, Natsu et Akira se retrouvaient de nouveau saoules tous les deux, coincés dans une chambre d'hôtel ; soit, que le brun avait envisagé l'idée d'entretenir une relation plus... poussée, avec Natsu.

Cette image arrêta net les gestes effrénés du blond. Il ne s'était même pas attendu à en arrivé à cette conclusion. A croire que même en pensé, Akira lui dictait comment faire.

Sortir avec lui... C'était inconcevable. Impensable. Impossible. S'il n'avait jamais eu de petite amie, cela ne voulait pas pour autant dire qu'il était gay ! Bon, il avait l'air d'avoir carrément pris son pied, cette nuit, mais imaginer le beau Akira se déclarer "en couple" avec lui était ridicule. Absurde, même. Rien de tout ça n'était possible. Ce qui s'était produit cette nuit était la seule et unique fois dans leur vie à tous les deux, et que le brun y ait pensé ou non, jamais il ne pourrait sortir ensemble.

Sous ces bonnes paroles, Natsu reprit son rangement, mais la voix, dure et grave, d'Akira, s'éleva soudain dans son dos.

- Rha... tu pige décidément rien aux sous entendus... Je n'ai jamais dit que tu étais un jouet, et je ne te considères pas comme tel. Alors arrête de t'emporter, parce qu'entre nous deux, là le plus débile c'est toi. D'autant que je tenais simplement à t'informer de mon choix. Toi, tu fais se que tu veux, ce n'est pas mon problème, si tu veux tout oublié, fais-le. Mais moi je n'y tiens pas, c'est tout. Pour les raisons que je t'ai expliqué.

Akira ramassa son t-shirt trainant toujours au sol et l'enfila, par la suite, il récupère ses chaussures et s'assit sur le lit, refaisant les lacets, malgré la fermeture éclair présente sur le coté.Non mais pour qui il se prenait le minus ? D'abord il lui balançait des regards assassin en le nommant pour "responsable violeur", ensuite, il tenais à tout oublié et finissais par, en gros, le traiter de coureur. Il ne fallait pas abuser non plus ! Pour une fois ou Akira daignait être poli en expliquant calmement son choix, et faire sous entendre les effets qu'un banal adolescent tel que lui provoquait sur sa personne, il se faisait engueuler. Vraiment Natsu n'était pas gêné, et il était foncièrement bête pour ne même pas capter les sous entendu de son colocataire alors que ceux-ci étaient trop visibles.

Le meilleur moyen pour qu'il ne mette pas totalement les pied à côté de la plaque aurait été de tout lui dire. Mais ça, Akira ne pouvait s'y résoudre, trop de fierté surement. Sérieusement, que voulait-il qu'il dise ? Qu'il avoue ? Qu'il dise qu'un occidental blond hantait ses pensées ? Qu'à chaque fois qu'ils étaient dans le même périmètre Akira ne pouvait s'empêcher de penser "se serait tellement facile de l'embrasser", qu'il devait lutter contre ses envies pour ne pas avoir l'impression d'être un homo ? Fallait qu'il arrête de déconner deux minutes le nabot.

*Qu'est-ce qu'il veux que je lui dise ? Je ne vais quand même pas lui dire tout se que je pense... J'ai déjà perdu trop de fierté.

Il aurait bien aimé savoir quoi dire, cependant, il entendit la respiration énervée de Natsu se bloquer, comme s'il allait parler, cependant, Akira lui coupa la parole. Tant pis, il n'était franchement pas d'humeur à se faire, une nouvelle fois, hurler dessus par son colocataire et soit disant ami, haussant un peu la voixi :

- Je comprends très bien ton sentiment si c'est ce que tu allais dire ! Alors avant que tu ne t'énerves encore une fois en parfait crétin, je vais t'expliquer les choses clairement en foutant toute ma fierté à part pendant cinq minutes ! Et tu devrais faire de même ! Se que je me tues à te faire comprendre subtilement depuis tout à l'heure, c'est que si j'ai agit ainsi hier soir, c'est certainement parce que depuis que je te connais tu m'obsèdes ! Même moi je ne sais pas se que je te trouve, tu es mon exact opposé et pourtant tu m'attire comme pas possible ! J'en ai limite l'impression d'être gay ! Alors je ne veux pas oublier, et c'est mon droit, parce que je sais pertinemment que ça ne se reproduira pas, et que s'il y a une chance infime que ça se fasse je suis en train de la foutre en l'air ! Alors traite moi autant que tu veux se que je veux te faire comprendre c'est que si je n'avais pas ma fierté je te demanderais d'être avec moi ! Maintenant tu pense se que tu veux, je m'en tape, au moins tu le sais.

Il se redressai, agacé à un point maximal et ayant perdu toute sa dignité dans ces aveux honteux. Tant pis pour lui, il l'avait cherché. Akira termina de lacer sa chaussure et ramassa son chapeau, se dirigeant vers le porte de la chambre. Cependant, alors qu'il passait devant "Natsu la statue", celui-ci attrapa son bras, sa voix d'un froid glacial se répercutant en écho sur les mur de la pièce.

Le bras d'Akira, sous ses doigts, tremblait. Peut-être avait-il peur. Peut-être était-il dégoûté. Peut-être même qu'il regrettait ses paroles. Mais Natsu s'en fichait. Il partait du principe qu'Akira était près à croire ce qu'il lui avait avoué, malgré son geste, et malgré ce qu'il s'apprêtait à lui dire, d'un ton à en congeler l'astre solaire :

- Akira, je ne peux pas croire ce que tu viens de dire. C'est tout bonnement absurde. J'aimerai que tu me dises enfin ce que tu ressentes vraiment ; pourquoi est-ce que tu te comportes comme ça, pourquoi est-ce que tu essayes de me faire croire des choses comme ça ?

Le superbe brun poussa un juron exaspéré, mais Natsu ne s'en formalisa pas et enchaina :

- Je dis ça parce que, comme tu l'as très bien remarqué, nous sommes totalement différents. Je n'ai rien à faire avec toi, et inversement. Tu es... volage, séducteur, beau et extraverti. Je suis tout le contraire. Alors j'aimerai savoir, précisément, ce que tu cherches en me disant des trucs comme ça. Si tu ne veux pas me le dire, je crains que nous ne puissions plus être amis.

Akira le dévisagea, comme s'il venait de découvrir qu'il faisait face à la personne la plus stupide de la planète. Certain désormais qu'il ne s'en irait pas sans lui avoir donner les explications qu'il désirait, Natsu relâcha son bras dans l'intention de laisser sa main retomber idiotement le long de ses flancs. Seulement, à peine ses doigts avaient-ils commencé à glisser sur l'avant bras du brun, que ce dernier s'empara du sien pour l'attirer contre lui, tandis que son autre main venait appuyer derrière sa nuque pour sceller leur lèvres entre elles.

Stupéfait, le blond fut immobilisé sur place sans pouvoir esquisser un geste, et Akira se servit du pouvoir qu'il avait déjà sur lui pour le pousser contre la porte et l'empêcher de fuir.

Ce fut alors, probablement, le baiser le plus bouleversant que Natsu ai connu. Bon, tous les deux savaient déjà que l'occidental n'avait embrassé qu'une seule et unique personne dans sa vie, et que cette dernière était actuellement en train de réitérer ce geste. Seulement, le premier baiser avait été rapide, maladroit, emballé par une fougue soudaine ; ceux qui avaient suivit par la suite - soit, ceux de la veille - étaient bien trop flous dans l'esprit de Natsu pour qu'il en ai une idée précise. Ainsi, celui-là, forcé mais excessivement démonstratif, lui procurait un amas de sensations désarmantes.

Jamais il n'aurait cru qu'autant de chose pouvait passer à travers un simple baiser. Il ne pensait pas que la réponse claire qu'il attendait d'Akira se passait de mot, si simplement expliquée à travers ce délicieux échange. Tout était d'une limpidité presque hallucinante. Natsu en oublia qui il était, pourquoi il était ici, et toute parcelle de fierté ou de raison furent réduites en fumée. Akira lui prouvait clairement que tout ce qu'il avait dit n'était pas un mensonge. Il pensait tout ce qu'il avait avoué, il n'avait même probablement jamais été aussi honnête de sa vie. C'était assez incroyable de voir que Natsu était capable de développer quelque dont d'empathie lorsque son ami lui octroyait ce genre de geste.

En réponse aux doux mouvements de lèvres que le brun lui infligeait, Natsu glissa une main le long des flancs du brun, et la poigne de ce dernier derrière sa nuque s'intensifia à ce contacte. Son autre main vint alors doucement glisser sous le t-shirt du blond, dans l'unique but (et Natsu le savait) d'ajouter à la sensualité de la scène. Rien n'était malsain dans les sentiments d'Akira. Personne n'aurait pu en douter, désormais.

- Il est temps de libérer la chambre, maintenant ! s'exclama une voix soudainement, qui tambourinait derrière la porte contre laquelle ils étaient appuyés.

Les deux protagonistes sursautèrent de frayeur et Akira bondit en arrière, tandis que Natsu se raclait nerveusement la gorge pour tenter de faire passer son malaise.

- Ou... Oui ! On... on arrive ! lança-t-il alors, en réponse au dégénéré d'hôte.

Le martellement des pas du propriétaire s'éloigna enfin de la porte, satisfait d'avoir dérangé le "couple gay" qui avait fait tant de bruit cette nuit. Akira, les mains tremblantes d'émotion, refusait catégoriquement d'adresser un regard à Natsu, tout en rangeant en vrac ses affaires dans son sac. L'autre n'était pas beaucoup plus coopératif, en ramassant en vitesse les derniers objets qui traînaient par là, dans des gestes rapides et contrôlé par l'anxiété.

Avant de franchir la porte, Akira prit son courage à deux mains et fit face à Natsu, qui l'attendait timidement sur le pas de la porte. Ce qui s'était passé entre eux pouvait avoir deux solutions possibles : cela pouvait resté cacher ici à jamais, ou bien être étalé au grand jour. Malheureusement, aucun des deux ne savait sur quoi porter son choix.

Le pouls d'Akira accéléra brutalement. Cette fois, il ne pouvait pas mettre ça sur le compte de l'alcool... Mais Natsu était tellement lourd avec sa septicité qu'il n'avait pas vu d'autre solution que celle-ci. Et histoire d'ajouter une belle bordure dorée à ce tableau enjolivé (soit disant) histoire de rajouté à tout ça, il regrettait la présence de l'hôte derrière la porte.

Voilà, sa y était, il avait embrassé Natsu consciemment et sûrement. Maintenant, il était devant le fait accompli, ayant agit sous l'impulsivité, et non sous la raison qui lui disait fermement qu'il avait trop de fierté pour sortir avec un homme. En revanche, bien que la perspective d'avoir Natsu sans limite le tentait plutôt, celle de se faire observer de haut en bas et être considéré comme un gay ne le tentait pas le moins du monde, pour dire vrai, cette perspective l'écœurait en fin de compte.

Enfin, pas la peine d'expliquer ça à l'occidental, il ne comprendrait rien de nouveau et serait capable de criser une nouvelle fois. Par conséquent, Akira inventa l'excuse la plus bidon qui lui venait :

- Je ne sais pas ce que nous devons faire tu sais, mais à mon avais, nous ne devrions pas nous afficher, cela risquerait de choquer May.

Il vit clairement le sourcil droit de Natsu se redresser, histoire de dire quelque chose du genre "Elle est lesbiennes pourquoi ça la choquerais ?". Aussi, se rendant compte de la débilité de son excuse, il développa :

- Enfin.. on est ses colocataires tu sais... on est censé être hétéro tout les deux... Elle va être étonnée si elle nous vois ensemble... Enfin si jamais on sort ensemble...

Natsu baissa la tête, entre la déception et le soulagement. Cependant, le grand brun se gratta la tête nerveusement :

- Il faut qu'on sorte.

Machinalement, et sans se rendre compte de la surprise que cela allait provoquer chez son "ami et plus si affinité", l'asiatique s'empara de la main du blond, sortant brusquement de la chambre, l'obligeant presque à courir. Il était gêné, effroyablement gêné. La honte l'accaparait, et ses joues s'empourpraient.

Que devait-il faire ? Assumer son attirance pour lui et l'exposer au grand jour, en ayant l'avantage de profiter de lui quand il le souhaitait, OU, revenir comme avant, en faisant comme si de rien était... Ce qui signifiait refouler ses envies, mais ne pas passer pour un homosexuel dans Kyo...

*Pff pourquoi il n'y a jamais d'entre deux ?! C'est toujours tout ou rien...*

Ils passèrent devant l'accueil, se faisant dévisager comme "les gays" par les couples du love hôtel, et sûrement que la main d'Akira sur celle de son colocataire n'arrangeait pas la chose. Peu avant de sortir, il se tourna vers Natsu, fronçant les sourcils légèrement. Le brun ne s'était pas remis de sa gueule de bois et semblait se rendre à peine compte qu'il emprisonnait la main du blond complètement paniqué. Enfin, il déclara :

- J'ai besoin de me détendre avant d'en parler, on vas au centre commercial. Grouille-toi.

Et sur ces belles paroles pleines de profondeur, Akira entraîna le pauvre Natsu à l'extérieur de l'hôtel, en direction d'un endroit que lui seul considérait comme "apaisant".